Ce 25 septembre 2025, nous avons appris avec une grande tristesse le décès de Blandine Delannoy, qui a travaillé au Conservatoire de Musique et de Danse du Tarn de 2005 à 2019.
Née à Maubeuge, Blandine Delannoy commence le piano à 6 ans et la flûte traversière un an plus tard ; dès l’âge de 9 ans, elle se produit en soliste sous la baguette de Jean-Marie DEPELSENAIRE avec un orchestre symphonique.
Premier Prix à 11 ans, elle a le privilège de bénéficier de l’enseignement de «l’Ecole Française de Flûte » grâce à Henri LEBON, élève de Philippe GAUBERT (lui-même élève de Paul TAFFANEL) et grand ami de Marcel MOYSE.
Elle obtient très vite les Premiers Prix et certificats d’études supérieures de flûte, musique de chambre, solfège de l’Ecole Nationale de Musique de Valenciennes et du Conservatoire National de Région de Lille. Elle donne des concerts en duo, trio, quatuor et joue en soliste (orchestre Sympholyre, orchestre national de la radio de Budapest…).
En parallèle, passionnée par l’enseignement (titulaire du D.U.M.I. et du D.E.), son travail personnel sur la posture (Alexander, Mézières), le souffle et le chant (Hanish Mansion, Breteque) permet à ses élèves de découvrir des « horizons d’expressions nouveaux ».
Elle a enseigné à l’Ecole Départementale de Musique des Alpes Maritimes et à l’Ecole Municipale agréée de Valbonne Sophia Antipolis, avant d’intégrer le Conservatoire de Musique et de Danse du Tarn.
Au CMDT, elle était connue pour être très impliquée dans son travail, initiatrice de nombreux projets et très investie auprès de ses élèves. Grâce à la flûte courbe, permettant une approche plus aisée de la flûte traversière, elle a permis l’apprentissage de cet instrument à des enfants dès l’âge de 6 ans, aussi bien qu’à des adultes débutants ou reprenant la flûte. Elle a aussi mis en place des projets communs avec des danseurs et pianistes.
Inventive et audacieuse, elle aimait ajouter une touche d’originalité et de légèreté à ses auditions, les déclinant sur des thématiques décalées, telles « les personnages de Disney », ou encore la « flûte family », constituant de petits ensembles auxquels s’associaient les parents et grands- parents jouant d’un instrument.
Elle a aussi relancé la dynamique des groupes de professeurs, les invitant à jouer avec elle lors de concerts.
Désireuse de faire résonner la musique à l’extérieur du Conservatoire, notamment auprès des publics éloignés de ce champ, elle a participé à de nombreux projets hors-les murs, dans des maisons de retraite et des médiathèques.
Le Conservatoire s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches.